L’organisme est soumis à un rythme circadien , programmé par des horloges internes, et qui agissent sur de nombreuses activités physiologiques dont la prise alimentaire, les sécrétions hormonales et l’alternance de la veille et du sommeil. L’horloge biologique est influencée par des facteurs extérieurs comme la lumière, l’exercice, les prises alimentaires qui, sous influences contradictoires, peuvent provoquer des états de désynchronisation. Cette perturbation des rythmes biologiques peut engendrer des effets sur la santé, notamment par des troubles du sommeil, et des troubles métaboliques.
Le travail posté et/ou de nuit est souvent associé à une diminution de la durée du sommeil , ce qui aboutit à un déficit chronique de sommeil, avec une réduction de 1 à 2 heures de sommeil par jour. Le sommeil en journée est de moins bonne qualité et moins réparateur. Les troubles du sommeil se traduisent par une somnolence, et une diminution de la vigilance pouvant être à l’origine d’accidents survenant la nuit. Il a été constaté que ces derniers sont plus importants lors du trajet « aller » avant le poste du matin, et lors du trajet « retour » après le poste de nuit.
Le métabolisme étant intimement lié au sommeil , le syndrome métabolique (défini comme la présence chez un même individu d’une augmentation d’au moins trois paramètres parmi les cinq suivants : le tour de taille, la pression artérielle, les triglycérides, le cholestérol et la glycémie) est également un effet avéré du travail de nuit.