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Handicap invisible : un défi au sein des entreprises

Selon l’Organisation mondiale de la santé, 10 % de la population mondiale vit avec un handicap invisible. En entreprise, ces salariés font face à des obstacles et des difficultés qui peuvent compromettre leur bien-être et leur efficacité au travail. Le rôle des assistants de service social et des infirmiers de santé au travail est essentiel dans l’accompagnement de ces salariés.

Quelques chiffres pour lutter contre les idées reçues sur le handicap invisible

  • 80% des handicaps sont invisibles. Il est donc tout à fait possible de côtoyer une personne en situation de handicap sans que cela ne se voit.
  • 15% des personnes handicapées le sont avant leurs 16 ans, les 85% restants acquièrent leur handicap durant le reste de leur vie
  • 1 personne sur 2 sera en situation de handicap au cours de sa vie, de manière temporaire ou durable
  • Moins de 5% des personnes en situation de handicap moteur utilisent un fauteuil roulant.
    Si ces chiffres surprennent, c’est parce que dans les représentations sociales, la notion de handicap est souvent liée à la motricité ou aux sens (visuels ou auditifs), avec une mise en avant des aspects dysfonctionnels.

Handicap invisible et emploi, quels risques ?

L’invisibilité de l’incapacité peut avoir des répercussions dans le domaine professionnel. Outre la discrimination, la désinsertion professionnelle est un risque majeur pour ces personnes.

Le risque de la discrimination à l’embauche
Le handicap est la première cause de discrimination en entreprise. Le salarié n’est pas tenu de déclarer son handicap, invisible ou non, à l’entreprise qui l’embauche et l’employeur ne peut pas rompre le contrat de travail au motif qu’il n’avait pas connaissance de sa situation de handicap. Toutefois, décider de porter à la connaissance de son entreprise sa situation de handicap, lui permet de communiquer sur ses besoins spécifiques, de bénéficier des ressources mises à sa disposition et d’éviter les fausses interprétations sur ses capacités ou compétences.

La désinsertion au travail, un risque majeur
La prévention contre la désertion professionnelle lutte contre le risque de perte d’emploi d’un salarié suite à une dégradation de son état de santé. Pour un handicap imperceptible par les autres, le risque est d’autant plus grand car les personnes en situation de handicap font face à de l’incompréhension, voire une mise à l’écart. Le salarié peut rencontrer le médecin du travail pour évoquer ses difficultés. Ce dernier joue un rôle important pour prévenir la désinsertion professionnelle. Il peut donner des préconisations pour un aménagement du poste. Il peut s’agir par exemple d’une restriction sur le port de charges lourdes, d’une demande d’achat de matériel, une modification dans l’organisation des horaires, etc…
Toutes les actions menées par le médecin du travail auprès de l’entreprise sont menées avec l’accord du salarié. Ces actions sont également menées dans le respect du secret médical, sauf si cela pose des problèmes de sécurité.